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Yo-ho-ho ! Une armada de châteaux pirates se lance à l’abordage de Bordeaux

Et si le renouveau du vignoble bordelais était en marche ? Le mouvement Bordeaux Pirate, créé par des vignerons las des crus classés et de la grande distribution, n’a qu’un credo : changer radicalement l’image qu’on se fait des vins de Bordeaux. Qui sont-ils ? Quelles sont leurs méthodes ? Hissons la grand-voile pour voguer à leur rencontre.

Bordeaux Pirates, ça claque ! 

Ce collectif, né en 2020, est bien décidé à donner un souffle nouveau à l’image un peu poussiéreuse de Bordeaux. Réunis sous l'étendard “Bordeaux pirate”, leur volonté est de changer les règles, ouvrir de nouvelles pistes, innover, et élaborer des vins qui sortent des sentiers battus. Mais surtout… surtout ne  pas faire exactement comme on leur dit de faire.

“ Être pirate c’est se dire que si j’ai envie de faire un vin mais que l’AOC ne l’autorise pas, je le fais quand même ! ”
Jean-Baptiste Duquesne - Pirate et propriétaire du Château Cazebonne

Rassemblés autour du respect de la biodiversité et la quête d’authenticité, chacun apporte sa pierre à l 'édifice. Un pirate élabore ses vins en amphore, remet au goût du jour des cépages d’autrefois, repense ses vinifications, ses logiques de caves, réinvente, modernise…. la biodynamie devient langage commun. Et c’est pour tout ça que… Bordeaux Pirate ça claque !

Le collectif Bordeaux Pirate / Photo © Jean-Baptiste Duquesne

Bordeaux déphasé, Bordeaux démodé mais bientôt Bordeaux libéré…

Rhône, Loire, Jura, Languedoc, les exemples de vignobles plébiscités par les amateurs ne manquent pas. S’il y a une vingtaine d’années, leur commercialisation était compliquée, aujourd’hui, portée par des vignerons talentueux et un certain effet de mode, les ventes explosent.

“ Être pirate c’est se dire que si j’ai envie de faire un vin mais que l’AOC ne l’autorise pas, je le fais quand même ! ”
Jean-Baptiste Duquesne - Pirate et propriétaire du Château Cazebonne

À Bordeaux, la donne n’est pas la même. L’amateur se trouve bien en peine de donner des noms de vignerons. La cause ? De manière tout à fait schématique, deux grandes entités prennent le dessus : le règne des crus classés, haut de gamme, et les gros volumes guidés par une politique de prix bas à destination de la grande distribution et de l'export.
Au-milieu de ces deux Bordeaux, le troisième, celui du vigneron passionné et indépendant, a du mal à trouver sa place.
Or, les habitudes changent. Le consommateur, l’amateur, cherche le contact avec les producteurs et souhaite acheter des bouteilles pour boire de suite. Pas forcément dans vingt ans.

“ Je veux redonner la lumière à tous ces vignerons talentueux qui font des vins entre 10 et 25€  ”
Jean-Baptiste Duquesne - Pirate et propriétaire du Château Cazebonne

Si bien que depuis quelques années, le vin bordelais a perdu une part de sa superbe, avec elle une sensation old-school. Un terme a même été inventé : le Bordeaux Bashing.
Les pirates ont et sont une réponse positive à ce phénomène : “nous vous avons compris !”. Par leurs actions et leurs pratiques, ils mettent en avant le travail des vignerons, leurs vins surprenants et atypiques pour réinventer Bordeaux.

Le futur des pirates

À ce jour, le collectif ambitionne de rallier beaucoup d’autres vignerons pour communiquer sous une bannière commune et libre. En 2020 et 2022, les pirates ont organisé un “off” de la WineExpo à Paris, pour faire découvrir leurs vins innovants, créatifs et vivants. Le futur sera jalonné de ces rencontres dans des lieux insolites et “dans 10 ans, on dira qu’il y a plein de vignerons qui font un boulot formidable. Bordeaux redeviendra à la mode grâce aux Pirates”

“ Si demain les gens disent qu'ils adorent Bordeaux, mais Bordeaux Pirate, alors on aura gagné ! ”
Jean-Baptiste Duquesne - Pirate et propriétaire du Château Cazebonne

Sources

Un grand merci à Jean-Baptiste Duquesne. Yo-ho-ho !

https://vinogusto.com/
https://www.ouest-france.fr/
https://www.capital.fr/

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